Changeons la manière dont les histoires sont partagées avec nos proches dans ce nouveau monde...
"L'Occasion de revivre sa vie"
Récemment, un ami nous a partagé un post sur Facebook qui m’a profondément touché. Il illustre magnifiquement comment les souvenirs et les objets s’entrelacent pour former le tissu de nos histoires personnelles. Les émotions, les anecdotes et les connexions que nous associons à ces choses restent étonnamment vives, même des décennies plus tard.
Le post, écrit par Melissa Vaughan, dit :
Un ami a partagé ce texte aujourd’hui, et cela m’a frappé que, tôt ou tard, NOUS PASSERONS TOUS par cette étape de tri des « choses » qui représentent les souvenirs d’une vie. Parfois, ce sera nos propres souvenirs, mais plus souvent, ceux d’une personne que nous aimons… ❤️
Quand ma mère a vidé sa maison pour la vendre il y a plus de 23 ans, je n’étais pas très compréhensive face à son attachement à certaines choses. J’allais chez elle les week-ends pour l’aider et nous triions des objets : des choses pour un vide-grenier, d’autres à donner, et encore d’autres à jeter. J’étais souvent agacée par le temps qu’elle mettait à prendre ses décisions. Par exemple, nous vidions les placards de la cuisine, et elle a passé 20 minutes à regarder une vieille marmite en fonte avec un couvercle. Finalement, j’ai dit :
« Maman, à ce rythme, ça va nous prendre deux ans. »
Elle m’a alors raconté que sa mère préparait des repas dans cette marmite et les déposait devant les portes des voisins pendant la Grande Dépression (aux USA des années 30). Maman livrait ces repas, et la marmite revenait toujours avec un tablier, une sculpture en bois ou quelque chose en remerciement. C’est là que j’ai compris que tout ce que ma mère triait représentait en réalité un retour sur sa vie.
Si vous lisez ceci et que vous avez moins de 60 ans, vous ne comprendrez pas. Vous n’avez pas encore assez vécu. La plupart d’entre vous n’ont pas encore dû installer leurs parents dans une maison de retraite ou vider leur maison. Vous n’avez pas encore vécu assez longtemps pour réaliser que les heures que vous passez à choisir les bons placards ou le carrelage parfait ne seront pas ce qui comptera dans vos dernières années. Ce seront le porte-brosse à dents fait main ou une photo prise en vacances.
Alors, si vos parents déménagent dans un endroit plus petit ou vendent leur maison, accordez un peu de patience à votre mère et même à votre père. Ces choses que vous ne comprenez pas, ces objets qu’ils ne peuvent pas simplement jeter alors que vous pensez savoir ce qui doit être gardé ou non – laissez-leur un peu de temps pour décider. Ils disent adieu à leur passé, réalisant qu’ils approchent de la fin de leur vie, tandis que vous commencez la vôtre.
En triant moi-même des objets, je trouve incroyable à quel point il est difficile de se séparer de certaines choses. Mais la vie continue, et on réalise que ce ne sont que des objets – mais parfois, ces objets nous réconfortent. Alors, accordez une pause à vos parents ou grands-parents. Écoutez leurs histoires, car dans 40 ans, quand vous fouillerez dans ces boîtes et que les souvenirs reviendront, il sera difficile de vous débarrasser de ces flûtes à champagne en plastique que vous avez utilisées avec votre mari défunt pour un réveillon il y a 40 ans. Vous ne penserez pas aux carrelages ou aux luminaires qui étaient si importants à l’époque.
Aussi heureux qu’ils soient pour vous, et aussi fort qu’ils vous aiment, vous ne comprendrez vraiment que lorsque cela vous arrivera, et alors vous vous souviendrez de la façon dont vous les avez pressés. Et cela vous rendra triste, surtout s’ils sont déjà partis et que vous ne pouvez plus leur dire : « Je suis désolé, je n’ai pas compris. »
~ Post original de Melissa VaughanCe témoignage m’a bouleversé, non seulement parce qu’il montre à quel point ces objets peuvent être personnels, mais aussi parce qu’il pose une question fondamentale : Est-ce l’objet lui-même qui compte, ou bien l’acte de retrouver un symbole de notre passé ?
Dans l’histoire de Melissa, la mère était entourée de ses souvenirs – prenant le temps de les revivre à son propre rythme. Si cette solitude peut être précieuse pour réfléchir, je me demande si partager ces souvenirs avec ses proches pourrait les transformer en célébrations plutôt qu’en adieux.
Écouter ces histoires, c’est bien plus que simplement entendre des mots – c’est redonner vie à des moments du passé. Les objets deviennent des ponts qui connectent les générations, transmettent les émotions et préservent l’histoire. Par cet acte, nous transformons une réflexion privée en un héritage partagé, faisant du « tri » une célébration de ce qui a été.
Alors, si vous aidez un parent ou un grand-parent à trier ses affaires, prenez à cœur le conseil de Melissa : Accordez-leur une pause. Écoutez leurs histoires, demandez-leur les souvenirs associés à chaque objet et laissez la conversation s’épanouir. Ces moments de connexion, aussi insignifiants qu’ils puissent paraître, peuvent être parmi les cadeaux les plus précieux que nous puissions offrir.
Revivre sa vie ne consiste pas seulement à contempler le passé – il s’agit de le partager, de l’apprécier et d’en faire une partie intégrante du présent. Et vous, qu’en pensez-vous ? Avez-vous vécu une expérience similaire ? Partageons nos histoires – elles méritent d’être racontées.